Les paravents japonais, appelés « Byobu » (littéralement « murs de vent »), sont constitués d’un ou plusieurs volets articulés, appelés feuilles. Ils portent une ou plusieurs peintures, parfois un texte, et toujours la signature et/ou le sceau de l’artiste.
Dans l’habitat japonais, ils permettent de créer des séparations, de protéger des regards et des courants d’air ou d’atténuer la lumière. Leur surface claire ou réfléchissante, lorsqu’elle est recouverte d’or ou d’argent, permet aussi de réfléchir la lumière, parfois ténue, en provenance de l’extérieur ou de l’éclairage que procuraient les bougies ou les lampes à huile. Ceci permettant d’articuler le volume de la pièce.
La structure et la conception des byōbu, tout comme leurs techniques et les matériaux utilisés, varient avec les différentes périodes de l’histoire du Japon. Il s’agit de tendre plusieurs épaisseurs d’un solide papier japonais fabriqué à la main, sur un léger châssis en bois. Les panneaux sont rattachés entre eux par un système de charnières en papier qui s’imbriquent et se chevauchent d’une feuille à l’autre. Elles permettent aux panneaux d’être pratiquement jointifs, de se plier en avant et en arrière en forme d’accordéon et, quand le paravent est entièrement ouvert, d’offrir au regard une surface en apparence continue. Un brocard et une baguette en bois laqué encadrent le tout.
La peinture était rarement l’œuvre d’un seul artiste, le maître définissant la composition générale.
La nature constitue le sujet essentiel de ces œuvres avec un accent tout particulier sur la fidélité à la réalité et donc aux détails. De même, dans ce souci de vérité, la perspective est fortement travaillée. Les scènes représentent donc la nature ainsi que les animaux. Il faut enfin parler de l’importance de l’or dans la composition. Jouant un rôle capital dans la sculpture et la décoration des espaces intérieurs, il permet d’apporter de la profondeur au dessin et offre aussi des vertus réfléchissantes de la lumière.
A découvrir et/ou à acquérir dans le showroom 40 Boulevard des Moulins. Détails à demander sur le catalogue d’exposition.